Le déodorant augmente-t-il vraiment les risques de cancer du sein ?
Soupçonnés de favoriser le cancer du sein, déodorants et antitranspirants ont fait l’objet de multiples études… La dernière en date, une étude suisse publiée dans l’International Journal of Molecular Sciences, confirme le potentiel cancérigène des sels d’aluminium contenus dans certains cosmétiques.
Les sels d’aluminium présents dans les déodorants et les antitranspirants sont sur la sellette depuis le début des années 2000. Efficaces pour limiter la transpiration excessive ou camoufler les mauvaises odeurs corporelles, ils sont soupçonnés de dérégler les cellules mammaires, augmentant le risque de cancer du sein.
Alors que les alternatives naturelles se multiplient, la question vaut la peine d’être posée : doit-on arrêter d’utiliser les déodorants classiques, pour protéger notre santé ? Oui, d’après une étude suisse publiée le 1er septembre 2021 dans la revue International Journal of Molecular Sciences (source 1).
Pour en arriver à cette conclusion, un groupe de chercheurs du Centre d’oncologie et d’hématologie Hirslanden de la clinique des Grangettes, et de l’Université d’Oxford a analysé in vitro, des cellules de hamsters exposées à des sels d’aluminium. Après avoir étudié le mécanisme d’action de l’aluminium dans la transformation cellulaire, les chercheurs ont conclu que non seulement le métal pénètre dans les cellules, mais qu’il provoque aussi une instabilité du génome et favorise l’apparition de cancers, notamment de cancers du sein.
Le cancer du sein : le plus fréquent chez les femmes
Chaque année, près de 60 000 cancers du sein sont dépistés en France. Plus il est détecté tôt, plus ce cancer se soigne facilement, et plus les chances de guérison sont élevées. On observe 99 % de survie à 5 ans pour un cancer détecté à un stade précoce et seulement 26 % pour un cancer diagnostiqué à un stade tardif, précise l’Assurance maladie (source 2)
La plupart de ces cancers du sein se développent dans la partie supérieure externe de la glande mammaire, à proximité de l’aisselle. La peau y est très fine et perméable, et c’est justement cette zone qui est exposée aux déodorants pouvant contenir des sels d’aluminium. Raison pour laquelle les chercheurs ont si longtemps travaillé sur le lien entre sels d’aluminium et cancer du sein depuis un certain nombre d’années.
Les sels d’aluminium induisent des brisures caractéristiques des cancers
Les conclusions de l’étude conduite par Stefano Mandriota, oncologue, et André-Pascal Sappino, chercheur en biologie du Centre d’oncologie et d’hématologie d’Hirslanden (Suisse), indiquent que les sels d’aluminium provoquent un dérèglement des chromosomes : “Sur les mêmes modèles que d’autres cancérogènes connus comme le tabac ou l’amiante, les sels d’aluminium déstabilisent les chromosomes et induisent des brisures”, explique André-Pascal Sappino, interrogé par Le Parisien (source 3). Or, cette hétérogénéité des cellules, ce désordre créé dans les gènes, est une caractéristique bien connue des cancers humains, souligne le chercheur.
Selon les chercheurs, une petite dose d’aluminium suffit pour engendrer ce phénomène. Par conséquent, ils estiment que même les produits contenant très peu d’aluminium peuvent s’avérer dangereux pour la santé.
Alors que les alternatives naturelles se multiplient, la question vaut la peine d’être posée : doit-on arrêter d’utiliser les déodorants classiques, pour protéger notre santé ? Oui, d’après une étude suisse publiée le 1er septembre 2021 dans la revue International Journal of Molecular Sciences (source 1).
Pour en arriver à conclusion, un groupe de chercheurs du Centre d’oncologie et d’hématologie Hirslanden de la clinique des Grangettes, et de l’Université d’Oxford a analysé in vitro, des cellules de hamsters exposées à des sels d’ aluminium. Après avoir étudié le mécanisme d’action de l’aluminium dans la transformation cellulaire, les chercheurs ont conclu que non seulement le métal pénètre dans les cellules, mais qu’il provoque aussi une instabilité du génome et favorise l’apparition de cancers, notamment des cancers du sein.
Le cancer du sein : le plus fréquent chez les femmes
Chaque année, près de 60 000 cancers du sein sont dépistés en France. Plus il est détecté tôt, plus ce cancer se soigne facilement, et plus les chances de guérison sont élevées. On observe 99 % de survie à 5 ans pour un cancer détecté à un stade précoce et seulement 26 % pour un cancer diagnostique à un stade tardif, l’Assurance maladie 2)
La plupart de ces cancers du sein se développent dans la partie supérieure externe de la glande mammaire, à proximité de l’aisselle. La peau y est très fine et perméable, et c’est précisément cette zone qui est exposée aux déodorants pouvant contenir des sels d’aluminium. Raison pour laquelle les chercheurs ont si longtemps travaillé sur le lien entre sels d’aluminium et cancer du sein depuis un certain nombre d’années.
Les sels d’aluminium induisent des brisures caractéristiques des cancers
Les conclusions de l’étude conduite par Stefano Mandriota, oncologue, et André-Pascal Sappino, chercheur en biologie du Centre d’oncologie et d’hématologie d’Hirslanden (Suisse), que les sels d’aluminium provoquent un dérèglement des chromosomes : “Sur les mêmes modèles que d’autres cancérogènes connus comme le tabac ou l’amiante, les sels d’aluminium déstabilisant les chromosomes et induisent des brisures”, explique André-Pascal Sappino, interrogé par Le Parisien (source 3). Ou, cette hétérogénéité des cellules, ce désordre créé dans les gènes, est une caractéristique bien connue des cancers humains, souligne le chercheur.
“Les recherches avec succès de montrer que l’aluminium altère l’ADN des cellules par des modalités équivalentes à celles de substances cancérigènes reconnues et confirment ainsi son potentiel cancérigène”, confirme la Fondation des Grangettes dans un communiqué paru le 30 septembre (source 4 ).
Selon les chercheurs, une petite dose d’aluminium suffit pour attirer ce phénomène. Par conséquent, ils estiment que même les produits contenant très peu d’aluminium peuvent s’avérer dangereux pour la santé.
Vers l’interdiction de l’aluminium dans les cosmétiques ?
“Alors que depuis la fin des années 1960, le nombre de cancers du sein augmenté en France comme dans l’ensemble des pays occidentaux, nous accumulons les indices qui font de ce suspect (l’aluminium, ndlr) un très vraisemblable coupable”, poursuite André-Pascal Sappino dans les colonnes du Parisien.
“Compte tenu de l’absence totale de rôle biologique de l’aluminium dans les organismes vivants, de sa présence généralisée dans notre vie quotidienne et de l’accumulation de preuves que ce métal n’est pas inoffensif pour l’homme, nous suggérons qu’une attention particulière soit accordée aux conséquences à long terme de l’absorption régulière à faible dose pour la cancérogenèse humaine”, concluent les auteurs de l’étude.
La concentration en aluminium, autorisée, mais soumise à restriction
Pour les chercheurs, le lien entre l’utilisation des déodorants antitranspirants et la hausse du nombre de cancers du sein observés depuis cinquante ans doit être pris au sérieux. Ils demandent aux pouvoirs publics d’envisager l’interdiction de l’aluminium. Une mesure rejetée en bloc par la Fédération des entreprises de la beauté (FEBEA).
Dans un communiqué paru le 16 décembre 2019 (source 5), elle rappelle que le Comité scientifique pour la santé des consommateurs auprès de la Commission européenne (CSSC) “considère comme sûre l’utilisation de l’aluminium dans les antitranspirants, les dentifrices et les rouges à lèvres, dans les concentrations habituelles des formules commercialisées”. Et la FEBEA de conclure : “Les résultats du CSSC déclaré, entre autres, que l’aluminium contenu dans les produits antitranspirants n’est pas touché par la peau, y compris la peau fraichement rasée, n’est pas non plus stocké dans la peau, mais au contraire sur les vêtements, par desquamation naturelle de la couche cornée superficiellement et lors du lavage”.
Publié en 2011, le dernier rapport de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) conclue effectivement que “sur la base des données actuelles disponibles, l’exposition à l’aluminium par voie cutanée ne peut pas être considéré comme présentant un risque cancérigène”. Elle recommande toutefois :
de limiter la concentration d’aluminium dans les anti-transpirants à 0,6 %
et d’éviter de les utiliser sur une peau lée ou irritée.
Quels déodorants choisir pour limiter les risques ?
Pour minimiser les risques d’exposition, les chercheurs suisses recommandent de bannir tout cosmétique contenant les mentions :
“chlorure d’aluminium”,
“chlorhydrate d’aluminium”,
“aluminium chlorydrex”,
“sesquichlorhydrate d’aluminium”,
ou encore “aluminium zirconium”.
D’autres composants toxiques sont également à éviter dans les déodorants :
le propylparabène,
le cyclopentasiloxane,
le méthylparabène
et le phénoxyéthanol.
Gare à certaines alternatives naturelles comme la pierre d’Alun
Pour limiter le recours aux déodorants, certains sont tentés de mettre sur des méthodes naturelles anti-transpiration. En tête de liste, la pierre d’Alun.
Contrairement aux idées reçues, cette pierre contient également de l’aluminium. Plus précisément, elle contient un sel d’aluminium qui n’empêche pas la transpiration mais évite la prolifération des bactéries responsables des mauvaises odeurs.
Par précaution, on privilégie la pierre d’alun naturelle, moins nocive que la pierre d’alun synthétique. Pour différencier les deux types de pierre, il suffit de lire attentivement les étiquettes : « alun ».
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