Les plantes pour arrêter de fumer
Voici une liste de plantes médicinales traditionnellement indiquées en phytothérapie pour aider les fumeurs et les fumeuses à définitivement arrêter de fumer.
La plupart de ces plantes à usage thérapeutique contiennent des substances végétales actives qui aideront la personne dépendante au tabac (précisément la nicotine) à faire face aux symptômes du sevrage tabagique qui se caractérisent le plus souvent par une anxiété, une irritabilité, une humeur déprimée, des insomnies et un besoin urgent de fumer.
La stevia
La stevia est une plante de la famille des chrysanthèmes qui est originaire du Paraguay. Elle est capable de bloquer les signaux que le cerveau envoie et de vous libérer ainsi de l’envie de fumer. En effet, la nicotine entraîne une dépendance : plus vous fumez, plus votre corps en a besoin. Lorsque le corps ne reçoit pas la dose dont il a besoin, vous commencez à ressentir un inconfort et l’envie impérieuse de prendre une cigarette. Cette phase est appelée phase de sevrage. Récemment, une étude menée en Allemagne, a révélé que la stevia pouvait aider les gens à cesser de fumer. Connue comme édulcorant, la stevia a le gros avantage de ne pas entraîner de prise de poids à l’arrêt de la cigarette.
La Lobélie enflée
Les Indiens d’Amérique avaient coutume de fumer la lobélie pour soigner les troubles des voies respiratoires. En effet, il s’agit d’une plante qui renferme plusieurs alcaloïdes qui ont pour propriétés médicinales de détendre les muscles des bronches (c’est un antispasmodique) et de favoriser l’expulsion du mucus. On l’emploie jusqu’à présent pour traiter naturellement l’asthme, la bronchite chronique et la coqueluche. L’un de ses alcaloïdes, la lobéline, exercerait sur le cerveau les mêmes effets que la nicotine avec l’avantage de n’entraîner aucune dépendance pour le fumeur. D’autre part, fumer les parties aériennes de la lobélie procure un dégoût pour le tabac et par conséquent aide à modérer sa consommation de cigarettes jusqu’à un arrêt complet.
Le millepertuis
Le millepertuis est une plante employée en phytothérapie pour traiter les dépressions modérées. En effet, elle renferme des principes actifs (en particulier l’hyperforine, un flavonoïde) qui stimulent la production de sérotonine (un neuromédiateur impliqué dans la régulation de l’humeur et la motivation), de dopamine et de noradrénaline. Une étude en laboratoire a révélé que le millepertuis aidait à vaincre la dépendance à la nicotine. De nombreux témoignages d’ex-fumeurs confirment que le millepertuis est une aide certaine dans les premières semaines de sevrage au tabac.
L’actée à grappes noires
Elle est traditionnellement employée pour réduire les symptômes de la ménopause (effet thérapeutique sur les bouffées de chaleur) et soulager le syndrome prémenstruel. Selon le centre de santé américain Institutes of Health Office of Dietary Supplements l’actée à grappes noires est une plante qui peut naturellement détendre et aider le fumeur à surmonter la nervosité et la tension causée par le sevrage de la nicotine.
La verveine
Cette plante est très utile dans les situations de stress et de tension nerveuse. En effet, certains principes actifs de cette plante ont la propriété d’agir directement sur le système nerveux et conduisent à un effet relaxant sur le corps et l’esprit. Exactement ce dont un une personne dépendante a besoin durant les premiers jours du sevrage tabagique ! D’autre part, la verveine est un antispasmodique qui agit sur les muscles lisses des poumons et soulage les toux nerveuses. C’est aussi un sédatif et un léger somnifère conseillé avant de dormir.
La valériane
Voici une autre plante qui agit sur l’équilibre nerveux. Les préparations de racines ou rhizomes de valériane sont le plus souvent indiqués chez les personnes insomniaques. En effet, les principes actifs à effet sédatif de la valériane (acide valérique et valtrate) contribuent à réduire le temps d’endormissement tout en augmentant la durée et la qualité du sommeil. La valériane est couramment employée dans le sevrage nicotinique puisqu’elle réduit la nervosité et l’agitation des fumeurs ou ex-fumeurs. C’est une plante médicinale qui a l’avantage de donner mauvais goût à la cigarette et par conséquent elle aide à réduire immédiatement ou peu à peu (selon les cas) la consommation de tabac.
Le griffonia
Cette légumineuse africaine régénère les neurotransmetteurs (tryptophane, sérotonine). Grâce à son action anti-dépressive, la graine de cette petite plante permet d’éviter la fameuse déprime et la nervosité ou l’anxiété qui accompagnent un arrêt brutal de la cigarette. Le griffonia contient du 5-htp, précurseur de la sérotonine, elle-même précurseur de la mélatonine. Son action couplée sur le moral et sur le sommeil a été confirmée par plusieurs études et l’on a même constaté qu’elle avait un effet modérateur de l’appétit. D’autres recherches ont montré, il y a quelques années, que la sérotonine envoiyait des messages au cerveau pour réguler l’appétit et la satiété. Récemment les scientifiques ont mis en évidence son action antidépressive. Elle peut donc faire partie d’un processus pour arrêter de fumer.
Le Gymnema sylvestris
Pour améliorer le goût des cigarettes blondes, les feuilles de tabac sont pulvérisées avec du sucre et des édulcorants. Le Gymnema sylvestris possède la propriété de supprimer la sensation de sucré. La mastication du Gymnema peut être renouvelée avant chaque cigarette. Le fumeur est alors incapable d’en détecter le goût sucré et son envie de fumer est alors fortement diminuée. Le Gymnema sylvestris fait, en outre, perdre tout leur intérêt aux grignotages de compensation.
Marie-Eve Wilson-Jamin
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