Des chiffres qui peuvent donner le tournis. Comme le dévoile Caradisiac, en 2021, les radars ont encore frappé fort en France. À l’aide de 4.422 dispositifs installés dans l’Hexagone, plus de 21,6 millions de dossiers d’infraction ont été établis. Ce sont ensuite quinze millions de contraventions qui en ont découlé pour 859 millions d’euros de gains pour l’État. Cette somme se divise en deux : 655 millions d’euros pour les amendes classiques, et 204 millions pour les amendes majorées.
Un petit pactole. Mais les Français se demandent parfois où passe l’argent de leurs infractions. Un rapport officiel annexé au projet de loi de finances 2023 vient répondre à cette question. D’un côté, selon Caradisiac, il y a déjà 11,5% de cette manne qui sont remboursés au désendettement de l’État, c’est-à-dire 99 millions d’euros. Ce n’est pas la plus petite partie, puisque 26 millions sont attribués au fonds pour la modernisation et l’investissement en santé (FMIS). Une autre partie, à savoir 145 millions d’euros, est attribuée aux collectivités territoriales.
C’est un petit peu moins que ce que récolte l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFIT France) avec ses 273 millions d’euros. Cette dernière, qui a été créée en 2004, rappellent nos caractéristiques, contribue à la lutte contre l’insécurité routière. Elle modernise, par exemple, le réseau routier. Un quart de ses investissements dans l’amélioration du réseau existant provient donc des recettes des radars. Mais la plus grosse part revient à la Délégation à la sécurité routière (DSR) avec 316 millions d’euros. Cela représente plus d’un quart de la somme totale. Son travail est de maintenir ou renouveler les systèmes automatiques de contrôle et de sanction.
C’est elle aussi qui gère le système de points du permis de conduire, comme l’envoi de courriers lorsque vous avez perdu un ou plusieurs point(s) après une infraction. Sans oublier les campagnes de prévention. Ainsi, en dix-huit ans, entre 2003 et 2021, l’effort financier de l’État en faveur de la sécurité routière a sensiblement augmenté, proportionnellement aux amendes forfaitaires majorées issues du contrôle automatisé (hors 2020, année de la Covid-19 ). Avec le déploiement massif des radars de voitures, ainsi que les nouveaux radars tourelles et ceux de type débarquable, les recettes ne devraient pas baisser de sitôt.
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