Titanic et Titan : les parallèles troublants entre les deux naufrages secouent James Cameron
Le réalisateur du film Titanic s’interroge sur les similitudes entre le naufrage du paquebot et l’implosion du sous-marin Titan, probablement provoquée par l’utilisation de matériaux de construction trop peu adaptés à la plongée en profondeur. L’entreprise OpenSea aurait été avertie depuis des années sur les dangers.
Depuis que le sous-marin Titan fait les gros titres de la presse internationale, James Cameron est partout. Le réalisateur du célèbre film Titanic a donné, à plusieurs reprises, des interviews sur la tragique implosion qui a coûté la vie à cinq hommes, dont le pilote Français Paul-Henri Nargeolet et le PDG de l’entreprise qui organisait le voyage, Stockton Rush.
« Je suis frappé par les similitudes avec le naufrage du Titanic », a-t-il asséné dans une nouvelle interview accordée à ABC News le 23 juin 2023. « Le capitaine a été averti à de nombreuses reprises qu’il y avait des débris de glace devant son navire, pourtant il a foncé à pleine vapeur dans la glace, au cours d’une nuit obscure sans lune. Et de nombreuses personnes sont mortes. »
L’Américain se dit estomaqué par les ressemblances entre les deux accidents, au cours desquels les « avertissements ont été ignorés ». Il souligne également le fait que les restes du sous-marin se retrouvent désormais aux côtés des débris du Titanic, qui a sombré en 1912 : « C’est surréaliste », estime-t-il.
« De nombreux experts dans la communauté avaient écrit des lettres à [OceanGate], disant que ce qu’ils faisaient était trop expérimental pour transporter des passagers et être certifiés », a-t-il ajouté.
« Je ne serais pas monté à bord »
La veille, il expliquait à la BBC qu’il avait été mis au courant de la détection de l’implosion dès dimanche par la marine américaine, qui avait gardé l’information secrète jusqu’au jeudi. « J’étais très suspicieux de la technologie qu’ils utilisaient. Je ne serais pas monté à bord », avait-il souligné. C’est notamment les matériaux utilisés (la fibre de carbone, moins chère que les métaux utilisés habituellement pour construire des sous-marins) qui posent question, ainsi que la résistance de la vitre du hublot.
L’accident du sous-marin Titan serait survenu à 487 mètres de la proue de l’épave du Titanic. L’appareil aurait tout simplement implosé à la suite d’une défaillance de la coque. À un tel niveau de pression sous l’eau (300 fois plus élevée qu’à la surface), l’engin se serait replié sur lui-même en un vingtième de seconde à peine, ne laissant aucune chance aux passagers.
Des experts s’indignaient depuis 2018 que les passagers potentiels de Titan n’étaient pas assez bien mis au courant du caractère expérimental du projet.
Dans un billet de blog publié en 2019, que l’on peut encore retrouver en cache sur internet, OceanGate se défendait de ne pas avoir obtenu la certification de sécurité officielle qui lui permettait de classifier son engin de sous-marin sûr. « La grande majorité des accidents maritimes (et aériens) sont le résultat d’une erreur de l’opérateur, et non d’une défaillance mécanique », assurait l’entreprise à l’époque. Pour justifier sa position, OceanGate en appelait à « l’innovation » qui demandait, selon la firme, de penser « en dehors d’un système qui existe déjà. »
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